Henri Marie Jean Baptiste Belaud, fils de Jean Baptiste Belaud et Marie Duret, tous deux agriculteurs, est né le 26 juillet 1887 à Bazoges-en-Pareds. Le 6 février 1912, il se marie avec Marie Louise Alice Baudry, dans son village natal où il exerce la même profession que ses parents.
Henri effectue son service militaire à Fontenay-le-Comte, en 1907. Incorporé au 16e bataillon d'artillerie à pied, le 6 octobre 1908, il reste au 12e régiment d'artillerie du 14 novembre au 16 septembre 1909. Il est ensuite affecté au 3e régiment d'artillerie à pied, puis au 4e à Lorient, le 26 février 1912.
Il est mobilisé dès le début de la Première Guerre mondiale. Il devient ordonnance du colonel Dattin (5e Génie) à Jusivy-sur-Orge, puis à Rozoy-en-Brie et à Coulommiers, en 1914-1915. Il intègre ensuite la 13e compagnie du 1er Génie à Vaux-le-Penil, puis de retour à Lorient, il passe au 4e régiment d'artillerie lourde, en juillet 1915 et au 110e, le 1er novembre. Enfin, il est nommé maréchal des logis, le 2 juillet 1916, avant d'intégrer l'armée d'Orient, le 20 novembre. Commence alors pour Henri Belaud, la découverte d'une contrée " exotique " lors de l'expédition de Salonique, appelée également le Front d'Orient (5 octobre 1915-29 septembre 1918).
Le soldat vendéen quitte la France pour rejoindre le 106e régiment d'artillerie lourde, à partir du port de Marseille, à bord du Sagres, en novembre 1916. Lors de la campagne d'Orient, il traverse la région de la Macédoine et ses montagnes hostiles. Ainsi, Henri parcours la Grèce, l'Albanie, la Serbie et reste quelque temps à Salonique (janvier-13 février 1917) dans le secteur 519, où il est l'aide de camp du général d'artillerie, puis à Monastir, appelée aujourd'hui Bitola (14 février-juin 1917). Il traverse ensuite l'Italie et rejoint Marseille en mai 1918. Pendant ce laps de temps, il intègre le 3e régiment d'artillerie coloniale, le 1er mars 1918, le 115e artillerie lourde, le 16 mai, puis le 105e, le 27 octobre. De retour en France, Henri Belaud, fiévreux, reste en convalescence à Nîmes, au pavillon des paludéens, de la fin mai au mois de juillet 1918. Cependant, son parcours militaire ne s'arrête pas là, puisqu'en septembre, étant rétabli, il part vers les Vosges et le front de Champagne (secteur 145).
Henri Belaud est mis en congé illimité de démobilisation le 10 mars 1919 par le 137e régiment d'infanterie. Il se retire alors à Bazoges-en-Pareds et retrouve ses proches, parmi lesquels son beau-frère, Léandre Baudry, également mobilisé lors de la Grande Guerre mais sur le front de Verdun, dans les tranchées et en première ligne. Henri a plusieurs enfants ; il mentionne l'un d'eux, Maurice, dans ses lettres quand il écrit à sa femme. Henri Belaud décède au lieu-dit de Pulteau (Bazoges-en-Pareds), le 13 octobre 1978.